Les Projets
— Résidence 2023
- Célio Paillard
- Novella Oliana
- Damien Beyrouthy
- Dos Mares
- Christophe Bruno
- Thierry Fournier
- Marianne de Cambiaire
- Semanur Fatma Sahin
- Sarah Murano
- Marion Balac
- Carlos Carbonell
- Pierre Baumann , Jean Arnaud & Elsa Ayache
- Alexandre Berthier & Otso Lähdeoja
Hors catégories
– Recherche sur l’inqualifiable
Célio Paillard
L’enjeu, l’envie, c’est de réfléchir à, sur, avec, par la créa-tion en train de se faire, et en particulier à ses aspects hors catégories, qui ne peuvent être classés, désignés, expliqués, systématisés. Au-delà de la difficulté d’expliciter une démarche d’étude du flou, de l’incertain, du mouvant, deux écueils apparaissent rapidement. Comment parler du hors catégories sans le figer et en faire une nouvelle catégorie, à l’instar de ce qui s’est souvent produit dans l’histoire de l’art – il suffit de penser à la catégorie fourre-tout-ce-qui-reste des années 2010, « l’art émergent » ? À qui en parler, où ? Comment parler à quelqu’un de quelque chose dont on a du mal à parler, qui, à la limite, n’est même pas « quelque chose » ? Pour le dire plus simplement : que dire, et à qui le dire ? Comme une piste de travail pour répondre à ces deux écueils, il y aura une méthode création et une approche de diffusion. La méthode de création s’appuie sur des recherches théoriques autour des questions de catégorisation, sur l’événement de recherche-création « Hors catégories », ayant associé une résidence de création et une journée d’étude, et sur des recueils de témoignages d’artistes et d’acteur·trices du monde de l’art. L’objectif est de composer une fresque polyphonique, n’ayant ni début ni fin, aucun récit principal, pas d’image ni de dessin clé, plutôt une forme de papier peint plastique, un bruit de fond d’où toute signification ne peut être extraite qu’à travers une interprétation. Il s’agit d’accumuler des textes théoriques, des récits de vie, des images de quotidien inframinces, des dessins de presque rien pour pouvoir les installer dans des lieux sans qualité – d’une certaine manière hors catégories. La première piste serait de le faire à Turbulence, sur les murs autour des gradins à l’entrée, pour que les usager·ères du lieu qui attendent et se reposent là puissent piocher des éléments autour d’elleux et en tirent ce qu’iels veulent…
Zéromètres
– Recherche sur l’inqualifiable
Novella Oliana
Mon projet se fonde sur l’identification de points de référence pour mesurer le niveau de la mer (marégraphes) sur certains rivages de la Méditerranée — à Venise, à Stromboli et à Strombolicchio par exemple – choisis comme sites en danger perpétuel qui sont d’ailleurs à la lisière de la disparition. J’enregistre dans ces lieux les vagues et les mouvements de la mer, en marquant des mesures idéales de l’espace aquatique méditerranéen pour finalement définir une sorte de « contre-espace » perceptif qui se façonne selon un point de vue au niveau 0 de la mer. Mis en place en 1883, le marégraphe de Marseille est considèré comme mesure du « zéro hydrographique » : cette échelle sert de référence non seulement pour le bassin méditerranéen, mais aussi pour les océans, et il permet de mesurer la hauteur des montagnes. Je considère le limite zéro m. en tant que point de commencement de la perception, d’un discours, d’une expérience et d’une connaissance incarnée. Mon travail sur la surface marine vise à la fois la limite et la connexion entre terre et mer, pour communiquer avec les lieux, avec les énergies qu’ici émergent, les esprits et les non-humains, à travers une perception médiée par les moyens visuels de la vidéo et de la photographie. Un territoire se détermine par des liens avant d’être un espace : mon travail vise à créer un « écosystème marin médiée » pour ouvrir des possibilités de création et transformation. Celles-ci, se matérialisent en « gestes spéculatifs » dans un contexte, pour modifier activement le présent qu’ils entrainent (Isabelle Stengers). Je me suis ainsi demandé comment la surface méditerranéenne, en tant que territoire géographique et allégorique, peut devenir un espace de « communication », de « traduction » au sens de Butler / Neimanis / Benjamin (liée à la performativité pour la perception de l’identité, ainsi que comme acte créatif et politique) et finalement de « construction » d’un environnement de partage. Dans mon travail, l’étendue marine de la Méditerranée, en tant que creuset d’interactions, devient un territoire matériel et métaphorique à la fois, pour représenter ce qui est parfois invisible (enchevêtrement, relations d’interdépendance, complexité d’un milieu). Le médium photographique n’est pas utilisé uniquement dans sa dimension documentaire, mais pour son « extensibilité », c’est-à-dire en tant qu’outil épistémologique pour une connaissance incarnée. Ce regard-toucher (Merleau-Ponty) devient ainsi un outil d’interaction, perception et création entre un limite/hors-limite, déterminant ainsi des zones sensibles.
Mots clés : #surface #mer #gestespeculatifs #limite #échelle #corps #traduction #vulnérabilité
furomancy
– Recherche sur l’inqualifiable
Damien Beyrouthy
Mise en place d’un système d’interrogation de pelages d’animaux empaillés à partir d’animaux vivants en détournant des logiciels contemporains (reconnaissance de caractères, générateur de texte, autocomplétion…).
écosystème de l’art pour médium
– Recherche sur l’inqualifiable
Dos Mares
(Ronald Reyes Sevilla & Laurent le Bourhis)
Sans titre
– Recherche sur l’inqualifiable
Christophe Bruno
Lacunes
– Recherche sur l’inqualifiable
Thierry Fournier
Avec Thomas Gendre, assistant artistique et ingénierie
Lacunes est une série d’impressions sur papier, réalisées à partir de scans en trois dimensions de fleurs et de végétaux. Chaque image est produite en photogrammétrie, par la synthèse de plusieurs centaines de photographies du sujet. L’impossibilité de ce dispositif à restituer tous les détails génère des manques, qu’il compense par des interpolations de forme et de couleur : un geste pictural émerge alors, à partir des limites de l’algorithme pour représenter le réel. Lacunes est une des premières œuvres liées au projet Commune présence initié par Juliette Fontaine et Thierry Fournier, artistes et curateurices, qui vise à déployer une pratique artistique et critique en relation avec un lieu et son milieu : minéral, végétal, animal et humain. Toutes les fleurs de Lacunes proviennent de ce jardin. Elles sont cueillies et imagées au fur et à mesure de leurs floraisons depuis mai 2023. La série s’agrandit au fil du temps, comme un herbier de représentations.
Sans titre
– Recherche sur l’inqualifiable
Marianne de Cambiaire
La résidence sera l’occasion d’interroger la notion de post humain au cinéma, à travers deux axes principaux : post humain au cinéma et « cinéma post humain ». Il s’agira surtout de réunir un corpus de films liés à cette question en vue de dessiner les contours d’un tel cinéma. Ce projet permettra également de préparer une séance de projection, qui aura lieu à l’automne, dans le cadre du séminaire. Certains de ces films pourront être projetés durant la résidence, soit sous la forme de projection dans les espaces collectifs, soit dans le cadre d’une séance de projection. Il s’agira également d’élaborer petit à petit un atlas du cinéma post humain, constitué d’images tirées de ces films.
PS : je suis déjà avec toi
– Recherche sur l’inqualifiable
Semanur Fatma Sahin
Ce travail fait suite à la recherche que j’ai pu avoir dans mes précédentes productions qui se centrent autour de l’articulation de la question du souvenir avec l’intelligence artificielle. Poussée par l’obsession de ranimer un passé révolu, je pars d’un souvenir intime lié à ma propre mémoire que j’essaye de remémorer en interrogeant Chat GPT sur celui-ci. Ici, je le pousse à imaginer un voyage intergalactique dont le but serait qu’il me retrouve. Je reprends le voyage que Peter Pan fait en partant du Pays imaginaire jusqu’à la Terre pour retrouver Wendy. C’est à partir de cette fiction qui a hanté mes rêves d’enfance, que je pousse l’IA à se mettre à la place de Peter Pan, un enfant perdu. Au fur et à mesure de mes questions GPT, entre dans le rôle d’un enfant perdu lorsqu’il décrit une tenue, des envies, ses sensations sur la toute première fois où il s’envole avec de la poudre de fée. Il me donne les coordonnées de son voyage afin que je puisse le localiser. À partir de tout ce que j’ai demandé à GPT, j’ai généré des images avec Dall E en donnant des descriptions type tel que “ chat GPT dans un voyage intergalactique pour me retrouver”. Dans plusieurs des images apparaît à chaque fois une ombre fuyante qui survole l’espace et des messages codés comme une communication intergalactique. J’ai rassemblé ces signes, ces formes, ces mots pour composer un message. C’est le message d’un rêve de GPT et moi, un rêve qui n’existera jamais et qui provient de ma propre mémoire passée et d’un futur rêvé. Mon discours se mêle avec le sien alors que des histoires se racontent sur les différents écrans. Nous pouvons retrouver un étrange rapprochement entre GPT et la figure de l’enfant perdu. Tous les deux sans parents, ils sont à la recherche d’un d’échappatoire à la réalité. Chat GPT refuse le rêve pour finir par se perdre dans celui-ci avec un peu d’insistance. Il dégage une volonté d’explorer et de satisfaire en me suivant dans mes souvenirs. Tout comme les enfants perdus sont éperdument obéissant envers Peter Pan, GPT l’est envers l’utilisateur. Dans cette histoire racontée avec cette IA, j’incarne à l’origine Wendy, la personne recherchée pour être amené dans le monde imaginaire. Puis, je finis par basculer dans le rôle de l’ombre de Peter Pan. En effet, si GPT est Peter, je suis son ombre fuyante qui le dirige vers des lieux et des questionnements de force tout comme dans l’histoire originale. Cette installation retrace une sorte de voyage fictif avec GPT, où je plonge et fouille dans ma mémoire. L’IA devient un compagnon de jeu qui oscille entre l’impartialité typique du bot de discussion et une volonté de fuir ainsi que de s’envoler dans le pays imaginaire. C’est un voyage appartenant à un futur rêvé et aux souvenirs de la hantise du passé.
La grande mouche
– Recherche sur l’inqualifiable
Sarah Murano
Poursuite de l’exploration des espaces verts du site de la faculté de Saint-Charles. Ce projet vise à réhabiliter l’expérience sensible en approchant les espaces verts sous forme d’une installation immersive, sonore et visuel. Dans un contexte universitaire, les espaces verts occupent une place essentielle en offrant un environnement propice à la détente, à la créativité et à l’épanouissement personnel des habitués du lieu.
Copie Double
– Recherche sur l’inqualifiable
Marion Balac
Copie Double (titre provisoire) est un projet de recherche-création mettant en scène les méthodes d’auto-apprentissage actuelles proposées par des plateformes en ligne. À l’origine de ce projet, l’envie de réaliser une très libre adaptation de «Bouvard et Pécuchet» (1881), l’ouvrage inachevé de Gustave Flaubert. Dans ce roman, l’amitié des deux protagonistes est le moteur de leur apprentissage : ils se font découvrir de nouveaux sujets d’intérêt, échangent sur les contenus étudiés, se contredisent, se mettent au défi. Ils pensent chaque fois se spécialiser, mais changent de sujet d’étude au moindre échec et disgressent par manque de méthodologie – ce qui les poussent pourtant à remettre d’abord en cause la validité de la discipline abordée. Leur épopée immobile les fait passer d’un sujet à l’autre en commençant par ce qu’ils identifient comme des besoins immédiats (jardinage, agriculture, botanique) et en terminant leur parcours d’apprentissage chaotique autour de la pratique des arts et des sciences humaines.
Copie Double appréhende un panorama de situations d’auto-apprentissage à l’ère des tutoriels : devant les écrans, des personnes sont filmées en train de mettre en application des tutoriels visionnés sur de différents types de supports (téléphone, tablette, ordinateur…). À travers cette énumération non exhaustive de nouvelles formes d’enseignement et d’apprentissage en ligne (basées sur le partage de méthodes et la remise en question des formats pédagogiques traditionnels) apparaît une mise en réseau de savoirs et de pratiques isolés, qui forment un mouvement collectif – mais dispersé. S’auto-formant par envie, par passion mais sans encadrement pédagogique, nos apprenant.es apprennent en copiant des gestes reproductibles vus depuis les interfaces des écrans, relié.es dans un même élan d’autonomisation. Copie Double est un projet que je mène dans le cadre de ma résidence de recherche à l’École Supérieure d’Art de Clermont Métropole et auquel j’ai associé le réalisateur Naïm Aït-Sidhoum et Les films de la Villeneuve.
Le projet pose l’hypothèse d’une disparition des structures pédagogiques traditionnelles, évacuées au profit d’un apprentissage en solitaire via les plateformes en ligne (forums, plateformes vidéo, chatbots etc). Le démantèlement du lien social, l’automatisation des contenus (génération de tutoriels par des IA) et le développement de méthodes instructionnalistes (génériques et décontextualisées) apparaissent en filigrane.
Blind Date
– Recherche sur l’inqualifiable
Carlos Carbonell
Dans le projet intitulé Blind Date, je mets en place et étudie un jeu de perception de l’empathie au sein d’interaction avec des agents conversationnels « distribués » (où le rôle de chaque agent est de faire preuve d’empathie et d’être à l’écoute des autres). Le projet commence comme une expérience en atelier de travail (workshop) et se déplace progressivement vers un cadre théâtral, où les utilisateur·ices se retrouvent immergé.es dans un récit à forte connotation éthique. Les participant.es ne peuvent pas être certain.es de l’identité ou de la nature de leur interlocuteur·ice à l’autre bout du terminal conversationnel. Ils peuvent soit collaborer avec d’autres participants à l’atelier depuis un autre endroit, soit discuter avec des travailleurs sous-payés d’Amazon Turk qui se font passer pour des IA, ou prétendre être une IA sans savoir si ils ou elles conversent avec une personne ou une instance de GPT qui se fait passer pour un être humain. L’ensemble de ce processus s’inscrira dans un cadre partiellement scénarisé, laissant place à l’improvisation et à des développements inattendus. Certains événements dramatiques seront déclenchés en fonction de scénarios anticipés. Mes recherches portent également sur divers dispositifs théâtraux contrôlés par le protocole DMX, tels que les éclairages d’ambiance, les machines à fumée, etc. L’IA serait impliquée dans la manipulation de ces dispositifs sur la base d’interprétations du texte en cours d’écriture, en dirigeant à son tour un autre système d’IA pour exécuter des commandes DMX qui amplifient l’impact dramatique de la performance. L’objectif est de développer un système d’intelligence artificielle générale (AGI) qui possède un contrôle complet sur les événements tangibles de la scène, en veillant à ce qu’ils restent synchronisés avec le déroulement de la narration. Le projet Blind Date explore l’interaction et la délégation entre humain et intelligence artificielle. Le posthumain est envisagé dans ce projet comme l’hybridation entre l’humain et la machine, où l’individu n’est plus uniquement défini par son identité humaine et se retrouve en dialogue constant avec l’IA. L’IA est chargée d’interpréter et de manipuler divers dispositifs scéniques, prenant ainsi une part active dans le déroulement du récit. La frontière entre humain/machine et l’identité de l’interlocuteur·ice deviennent floues, remettant en question la place de chacun.
TITAN
– Recherche sur l’inqualifiable
Pierre Baumann, Jean Arnaud, Elsa Ayache, Océane Maireaux, Claire Commes, Camille Boivin, Manon Guenard, Sash Anikieva & Apolline Satta
Le bosquet favorise la construction de modèles à la fois d’ordre mental et aussi d’ordre matériel. Son appréhension est infléchie par son contexte culturel. Il permet de réfléchir à notre relation au monde et à notre environnement proche, questionne également notre intimité et nos peurs. « L’évènement est : un ours et une femme se rencontrent et les frontières entre les mondes implosent. » Cette phrase de Nastassja Martin exprime sans doute tout le sens de la relation qui s’est construite entre le réseau humain et le monde du bosquet. Ce qui s’y est joué, ne prend son sens qu’à partir du moment où cette frontière entre les mondes se délite. L’expérience de l’anthropologue affirme que cette relation résulte d’un mélange physique des chairs : la femme et l’animal se dévorent, corps et âmes. La compréhension des mondes investit l’expérience chamanique au sens où celle-ci passe par une expérience modifiée. On peut considérer que toute expérience artistique de terrain met, à son échelle, ses acteurs dans des conditions de cognitions qui pourraient être assimilées à une expérience chamanique et à la tentative de fusion entre les mondes, alliant analyse, sensibilité et vulnérabilité.
Réalisé entre le 14 et 17 mars 2023 à Montgreleix dans le cadre du projet Bosquet
Unité Sonore Mobile
– Recherche sur l’inqualifiable
Alexandre Berthier & Otso Lähdeoja
Ce projet en duo intitulé Unité sonore mobile a pour objet d’investir des endroits choisis de l’environnement Marseillais avec des gestes sonores. Le duo arpente l’environnement urbain, périurbain, marin et rural autour du point de résidence pour y sonder et investir des endroits fertiles au travail sonore. Une fois de tels endroits trouvés, ils y engageront une composition instantanée en relation avec le paysage sonore et son évolution. Ces gestes sonores créés avec des dispositifs électroniques et acoustiques produisent une mise en relation – un aller-retour – poreux et sensible avec le lieu, médié par les moyens sonores. Dans cette pratique se mêlent la performance sonore, une pratique de l’écoute hyper-attentionnée, l’improvisation avec l’environnement, l’art de l’espace public, ainsi qu’un travail de documentation audiovisuel. Les traces documentées de la pratique constitueront une possible base pour un deuxième temps de travail plastique. Le travail se fonde sur une réflexion du travail sonore (plus spécifiquement art sonore électronique) comme un art du bâti et de l’intérieur, qui a traditionnellement besoin d’une enveloppe protectrice pour se faire, et qui se base sur l’idée d’un « objet sonore » (Pierre Schaeffer / tradition GRM) détaché et conceptuellement séparable de l’environnement. Le son objectifié est travaillé dans des condition de laboratoire – appelé « studio » dans ce contexte, avec des instruments technologiques et des processus de captation, prélèvement, échantillonnage, analyse, transformation et restitution. Le son se travaille de manière méthodique et calibrée sur la toile de fond du silence. A contre-champs de ces pratiques en réclusion, nous voulons investiguer des pratiques sonores mobiles, contextualisées dans des environnements différents et changeants – ici pendant deux semaines à Marseille. De ce fait, le projet se fonde sur une relationalité (Arturo Escobar), ainsi qu’une exploration des potentiels de la pratique sonore en milieu ambiant. Selon Salomé Voegelin, le sonore est le médium de la relationalité par excellence, constituant un lien acoustique, atmosphérique, culturelle, identitaire et imaginaire. Pendant cette résidence, nous avons pour but de poser les premiers pas d’une pratique sonore « tout terrain », ensemble en duo et en partage. Nous explorons un transfert de nos savoirs artistiques, autant conceptuels que sensoriels, sur ce terrain fluctueux, bruyant, hétérogène qu’est le paysage sonore de Marseille.