Résidence
—2022
Compost
– Carole Nosella
J’aimerai travailler à partir d’un fonds personnel sur la manière dont le support ou l’enveloppe crée des conditions de vie de l’image. Dans ces temps de l’immatérialité des données, le principe même du numérique repose sur cette question du support alors qu’il semble l’abolir. Puisqu’ « un objet néomédiatique, plutôt que d’être à l’origine d’exemplaires identiques, donne naissance à plusieurs versions différentes[i] », C’est le support qui vient donner à l’objet sa chair. Dans mon travail je m’appuie sur le monde physique pour faire advenir des images fantomatiques, je projette à même les murs les sols, les façades, les prés, les forêts que je traverse la nuit. La projection éclaire et révèle des images qui se nourrissent des espaces pour se rendre visibles. Si cela reste en couche, images et espaces se retrouvent décomposés, recomposés, sédimentés.
Climate cure
– Krista Mölder
Sara Bedard-Goulet
During their residency at Turbulence, Krista and Sara will start the working stage of a multilingual book project, which intends to mix photographs from Krista and texts from Sara. Since this is a first collaboration between them, they plan this residency above all as a meeting, to share their thoughts on the book topic, which will address the ecological crisis from the perspective of care, and more specifically of the psychoanalytical cure. While Krista wishes to arouse bodily presence in her photos, Sara will build on existing cure narratives to transpose their insight on our relationship with others to our relationship with the environment. The residency’s location in Marseille, a place of transit near the sea and mountains, will provide them with a tangible ground to develop a balanced work between the singular and the collective. They intend to use the residency space to share their developments in the form of actions, photos, texts, discussions, books, objects.
– Dos Mares
Ce travail tente de mettre en lumière de nouveaux types d’œuvre non plus par leur aspect ou leur appartenance à un mouvement artistique mais par son potentiel à modifier radicalement le point de vue du sujet et de sa façon d’être au monde. [cas d’études : les œuvres de propagande, celles du commoning, les œuvres religieuses]
A Vision After A Slide
– Laurie-Anne Jaubert
Damien Beyrouthy
Erwan Le Moullec
A Vision After A Slide est une exploration d’une diapositive de Colin Powel présenté à l’ONU en 2003. Elle prend la forme d’une installation interactive composée d’un environnement tridimensionnel à parcourir avec une manette de jeu. On y découvre le destin fictionnel, prévu avec des calculs astrologiques en temps réel, des trois camions qui devaient servir à fabriquer des armes bactériologiques en Irak. Tout cela apparaît dans un environnement désertique au climat instable et interactif.
Bosquet
– Pierre Baumann
Jean Arnaud
Pierre Baumann est Professeur d’université, en Arts Plastiques et Sciences des Arts, rattaché à l’Unité de Recherches transdisciplinaire EA.4593 CLARE, équipe ARTES, de l’Université Bordeaux Montaigne. ses travaux portent sur les formes multiples d’écologie de l’art à partir d’un processus continu qui associe expérimentations, analyses pratiques et théoriques, dans le cadre de protocoles élargis de recherche: micro-laboratoires, séminaires, workshops, publications, conférences, expositions, restitutions, colloques ou diffusion numérique. Il a publié en 2016, L’usure, (co-dir.) PUB, en 2017 De cibecue à Lemniscate, (dir.), PUB et Dire Moby-Dick, par la recherche en arts, (dir.), 2018, PUB.Ses travaux portent sur l’étude des écosystèmes de création dans un contexte environnental élargi. Cette écologie de l’art tente de définir les limites d’une écopoïétique qui tient compte de la fragilité et la mobilité des objets contemporains. Déployée dans le cadre d’une structure collaboratives, le laboratoire des objets libres, il développe depuis 2016 un programme de recherche qui s’appuie sur une actualisation du roman de Melville, Moby-Dick ou la cachalot. Jean Arnaud est artiste, agrégé et maître de conférences HDR en arts plastiques à l’Université d’Aix-Marseille. Il a réalisé de nombreuses expositions de ses œuvres en France et ailleurs. Membre du LESA (laboratoire d’études en sciences de l’art) à l’Université d’Aix-Marseille, Jean Arnaud a publié récemment un ouvrage sur L’espace feuilleté dans l’art moderne et contemporain (Presses universitaires de Provence, 2014). Parmi ses articles récents sur l’art moderne et contemporain, citons “Les métamorphoses du voile/écran”, in Esthétiques du voile, Toulouse, Presses universitaires du Mirail, 2014 ; “La brume et les paradoxes du flou dans les œuvres plastiques au début du XXIème siècle”, in La brume et le brouillard dans la science, la littérature et les arts, Paris, Hermann, 2014 ; “Animal et stratégies furtives”, in Figures de l’art no 27, “Animal/humain : passages”, Presses universitaires de Pau et des Pays de l’Adour, 2014. Jean Arnaud dirige actuellement un programme de recherche au LESA sur l’influence des interférences médiatiques et culturelles dans la structuration du récit visuel contemporain (2014-2017) ; il travaille plastiquement sur ce thème en lien avec la notion de camouflage.
Ses travaux portent sur l’étude des écosystèmes de création dans un contexte environnental élargi. Cette écologie de l’art tente de définir les limites d’une écopoïétique qui tient compte de la fragilité et la mobilité des objets contemporains. Déployée dans le cadre d’une structure collaboratives, le laboratoire des objets libres. “Animal/humain : passages”, Presses universitaires de Pau et des Pays de l’Adour, 2014. Jean Arnaud dirige actuellement un programme de recherche au LESA sur l’influence des interférences médiatiques et culturelles dans la structuration du récit visuel contemporain (2014-2017) ; il travaille plastiquement sur ce thème en lien avec la notion de camouflage.
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Hors catégorie
– Célio Paillard
Pendant cette résidence, j’aimerais faire deux choses :
· produire un paysage de recherche qui interroge les liens entre catégorisation et création, notamment en croisant les logiques expérimentales et discursives ; dans ce grand fourre-tout, il sera question de transgressions, de monstres, de transfuges, de franc-tireurs mais aussi de mises aux normes, de définitions, de qualifications et de fabrique de savoir
· observer les pratiques et productions des autres participant.es, artistes, chercheur.es, étudiant.es, techniciens et les interroger (éventuellement sous la forme d’entretiens sonores enregistrés) sur leur rapport aux catégories dans leur activité artistique (au sens large : tout ce qui touche au monde de l’art et pas seulement les productions artistiques)
Museum project
– Damien Beyrouthy
Épistémologie pour médium est un projet de recherche autour des basculements épistémologiques produits de manière médiée, et s’appuyant sur diverses approches théoriques et matérielles. Dans ce projet, l’épistémologie est considérée dans son acception étendue : autant analyse des catégories existantes (sujet, objet, homme, animal, plante…), que manière de catégoriser, méthodes pour aborder une question ou un sujet, voire, manière dont une pensée s’élabore. Ce projet a pour point de départ des recherches autour des images composites qui ont croisé des théories du sujet, du non-humain, de l’altérité, de l’image en sciences de l’art et des productions artistiques propres à des basculements épistémologiques. Divers résultats ont déjà été valorisés dans une publication collective, Images et mondes composites, dirigée par Damien Beyrouthy. Quant au médium, celui-ci est entendu comme une situation psychologique et cognitive particulière – le basculement épistémologique. Ainsi, les matériaux de production (lumière, toile, papier, bois, vidéo…) seront considérés comme intercesseurs pour un médium immatériel (comme la perception pour Light and Space, le narcissisme pour l’Art vidéo, la chose mentale pour l’Art conceptuel).